Cet article est une mise à jour de mon article 11 suggestions sur où et comment randonner nu, pour fêter la journée internationale de la randonue, le 21 juin !
Vous en avez sans doute déjà entendu parler. Peut-être y avez-vous même rêvé : marcher librement dans la nature, uniquement chaussé, sac au dos, le corps entièrement nu. La randonue, ou randonnée naturiste, longtemps considérée comme une pratique marginale, gagne aujourd’hui en visibilité et en légitimité auprès des naturistes comme des amoureux de grands espaces.
Pour les naturistes expérimentés comme pour les curieux, randonner nu∙e offre quelque chose de rare : une reconnexion profonde avec la nature — et avec soi-même.
Mais avant de vous dévêtir et de vous élancer sur les sentiers, un peu de bon sens s’impose. Car si la randonnée nue peut être magique, elle ne s’improvise pas. Voici donc tout ce qu’il faut savoir pour la pratiquer sereinement, dans le respect des autres et de la loi.
La randonue, est-ce légal ?
La réponse courte : cela dépend.
Dans de nombreux pays, la nudité publique se situe dans une zone grise. En France, par exemple, comme le rappelle très justement le site Droit et Naturisme : « La nudité est interdite là où elle n’est pas autorisée. » En clair, en dehors des espaces officiellement naturistes, la nudité est, en théorie, proscrite.
Cependant, la réalité est plus nuancée. Chaque jour, des randonneurs nus marchent sans problème. Voici pourquoi :
- Les mentalités évoluent. De moins en moins de personnes se montrent choquées par un corps nu en pleine nature.
- Les forces de l’ordre ont d’autres priorités. Une personne nue, paisible et respectueuse, n’est généralement pas inquiétée.
- Les naturistes agissent avec discrétion. Ils choisissent soigneusement leurs itinéraires et savent se couvrir si nécessaire.
Dans de nombreux pays (France, Belgique…), la nudité est régie par des lois sur l’outrage à la pudeur, mais ces lois tiennent compte du contexte et de l’intention. Une randonnée naturiste, non sexuelle, ne relève pas de l’exhibitionnisme. En cas de plainte, seul un juge peut trancher. Or, l’absence quasi totale de condamnations parle d’elle-même.
Bonne nouvelle : en Espagne, au Royaume-Uni ou en Allemagne, la randonue est parfaitement légale. Aux États-Unis, cela varie selon les États. Bref, informez-vous, restez vigilant, mais ne vous laissez pas paralyser par la peur.
Où (et quand) randonner nu ?
Une randonue reste avant tout… une randonnée. Avec un supplément de liberté, et un peu plus de préparation. Voici trois règles simples mais essentielles :
- Choisissez des sentiers peu fréquentés. Les longues boucles (10 à 15 km), en montagne ou en forêt, attirent souvent moins de monde. Évitez les sentiers touristiques, surtout le week-end ou pendant les vacances scolaires.
- Privilégiez les bons moments. Tôt le matin, en semaine, ou en dehors des périodes de congés, vous croiserez peu de monde. Évitez les périodes de chasse : entre risques réels et visions opposées, ce n’est pas le bon moment pour être nu.
- Randonnez en petit groupe. Deux ou trois personnes, c’est souvent mieux perçu qu’un homme seul (c’est injuste, mais c’est une réalité). En groupe, vous rassurez, vous suscitez la curiosité, et vous faites avancer les mentalités.
Que mettre dans son sac pour randonner nu ?
Être nu ne signifie pas être imprudent. Un bon équipement vous garantit sécurité, confort et plaisir. Voici l’essentiel :
- De l’eau. Prévoyez au moins un demi-litre par heure et par personne.
- De bonnes chaussures. Des chaussures de marche solides ou des FiveFingers pour la légèreté. Pieds nus ? Réservé aux connaisseurs.
- Un chapeau. Pour protéger votre visage et, pourquoi pas, le tremper dans un ruisseau pour vous rafraîchir.
- Un en-cas. Une pomme, des fruits secs, un sandwich… Marcher demande de l’énergie.
- Un vêtement facile à enfiler. Une jupe, un kilt, un paréo ou un short transformé en « jupe rapide ». Pour les femmes, un paréo noué au-dessus de la poitrine est une excellente option.
- Crème solaire et trousse de secours. Exposé, votre corps mérite toute votre attention.
- Un coupe-vent ou un vêtement chaud. En montagne, le temps peut changer vite. Mieux vaut avoir de quoi vous couvrir.
- Un sac à dos confortable. Idéalement, sans coutures irritantes.
Sur le sentier : confiance, respect, plaisir
Votre itinéraire est prêt, votre sac est bouclé : c’est le moment de vous lancer.
Regardez autour de vous : un parking vide ? Vous pouvez vous déshabiller dès le départ. Quelques voitures ? Observez, évaluez, agissez avec calme. Le but n’est pas de se cacher, mais de faire preuve d’intelligence.
Les boucles de randonnée ont souvent un sens conseillé. En le suivant, vous aurez peu de chances de croiser du monde. Si vous rattrapez un groupe, remettez temporairement votre vêtement léger. Souriez, saluez.
Les randonneurs sont souvent bienveillants. Un groupe nu, respectueux, peut ouvrir de belles conversations sur le naturisme. Si vous êtes seul, adaptez votre attitude au contexte.
Et parfois, vous ne verrez personne. Cela m’arrive bien plus souvent qu’on ne le pense — parce que je choisis bien mes sentiers, mes horaires et mes compagnons. Et ces moments de nudité en solitude, en pleine nature… ce sont de véritables trésors.
En conclusion
La randonue n’est pas qu’une activité : c’est un art de vivre.
Ce n’est pas seulement enlever ses vêtements — c’est se libérer des peurs, revenir à l’essentiel, et vivre pleinement. C’est retrouver le lien avec la terre, avec son corps, avec l’instant présent.
Alors, préparez-vous, informez-vous, et lancez-vous. Avec prudence, avec joie… et avec fierté.
Et si vous avez déjà randonné nu, seul ou en groupe, partagez votre expérience. Ce sont vos histoires qui font vivre notre communauté.
Belles randonnées nues à vous !
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📖 À lire absolument : Randonue de Richard Foley – un ouvrage de référence pour les randonneurs naturistes.
Dénudez-vous, restez nu∙e, vivez nu∙e, et partagez le bonheur d’être nu∙e !
